Au sommaire, cette semaine :

- Le gouvernement confirme l'arrêt de l'aide au carburant pour les pêcheurs

- Des températures de l'eau surprenantes sur les côtes du Cotentin

- Des mesures à l'étude pour réguler le phénomène Airbnb, à Dieppe

- 445 000 euros d'amende : on ne badine pas avec la protection du littoral

- Âgé d'une vingtaine d'années, Hugo devient garde du littoral

- Non, la mer n'est pas sale, comme le pensent certains touristes

Bonne lecture,

Florent Servia

Journaliste actu.fr

🛢️ Carburant. Le secrétaire d’État chargé de la Mer, Hervé Berville, a confirmé l’arrêt du soutien financier aux pêcheurs pour l’achat du gazole. Ces aides ont été décidées en mars 2022 pour faire face aux conséquences économiques de la crise en Ukraine. L’objectif : garantir les approvisionnements en produits de la mer sur le territoire français et maintenir l’activité. Depuis le 16 février 2023, l’aide correspond à une remise de 20 centimes par litre de carburant. Le dispositif devait, dans tous les cas, s’arrêter au 15 octobre 2023. Le gazole représente 45 % des charges des navires hauturiers. actu.fr

🌡️ Eau chaude. " Nous n’avons pas eu un très bel été, pourtant on est encore à des températures entre 20 et 21 °C sur les côtes de la Manche, à pleine mer et dès le matin », en ce mois de septembre, déclare Stéphanie Petinay, technicienne en laboratoire au Smel. En moyenne, la température de l’eau passe sous les 20 °C en septembre, en mer de la Manche. Une moyenne à la hausse."Depuis vingt ans, il y a une augmentation claire sur quasiment tous les sites que l’on suit", confirme Nicolas Savoye. Les mesures confirment également une acidification de l’eau de mer. La Presse de la Manche

🏠 Quartier général. Il y a quelque 700 logements de type Airbnb à Dieppe (Seine-Maritime). Dans ce contexte, la Ville de Dieppe projette de mettre en place des mesures pour réguler le phénomène. "Le phénomène Airbnb, qui a explosé ici comme dans toutes les stations balnéaires depuis le Covid, est un fléau," selon Nicolas Langlois, le maire de Dieppe. "On peut décider d’un nombre de logements maximum, Saint-Malo travaille là-dessus. C’est une bataille du quotidien, car une fois qu’on établit des règles, il faut les faire respecter", ajoute le maire. Les Informations Dieppoises

Les deux entreprises gérant le Camping palavisien TOHAPI sont condamnés pour avoir "procédé à des travaux illégaux sur 450 mètres de cordon dunaire sur la commune de Palavas (Occitanie), en infraction totale avec les règles d'urbanisme," explique l'Office français de la biodiversité.

"Entre le 27 février et le 15 mars 2017, et malgré nos avertissements, des travaux de désensablement effectués au bulldozer ont détruit une station de plante protégée : l’euphorbe peplis", précise l’OFB.

L’OFB se félicite de la décision de la Cour d’Appel de Montpellier qui a en plus augmenté le montant de l’amende initiale : "Déjà condamné en 2016 par cette juridiction pour l’installation illégale de 192 bungalows sur le domaine public maritime, le camping a poursuivi leur exploitation, conduisant à la destruction des graines de l’euphorbe peplis situées à l’avant du camping".   

Le président des deux sociétés VacancesElect Holding et Financère OG avait été condamné en première instance à Montpellier le 21 mars 2019 à un total de 300 000 euros d’amende. La cour d’appel a confirmé le premier jugement et alourdi les peines à un total de 445 000 euros d’amende, rapporte Métropolitain

Pas encore abonné à "Face à la mer" ?

Inscrivez-vous dès maintenant ⟶

Hugo Leclerc effectue ses premiers pas en tant que garde du littoral pour le Syndicat Mixte Espaces Littoraux de la Manche (SyMEL). Il travaille sur deux sites : la Côte des Isles et la Hague.

Hugo a suivi des cours de BTS gestion protection nature au lycée de Sées (Orne) et a réalisé des stages en partenariat avec le SyMEL.

Ainsi, il connaît bien le littoral de la Côte des Isles. Hugo a poursuivi sa formation par une licence environnement et agriculture. Il vient épauler Yann Mouchel, garde du littoral gestionnaire.

"Je baigne dans l’environnement depuis tout petit, complète Hugo. Le contexte dans lequel j’habite ne m’a jamais laissé indifférent."

Il voit dans son rôle "une opportunité de faire de la gestion, de la restauration en milieu naturel ainsi que de la sensibilisation à l'environnement".

Selon lui, "contribuer à la protection de la nature est devenu un grand besoin par les temps qui courent".

Et quand il faut sévir ? "Je suis davantage dans la sensibilisation que dans la répression, même si parfois certaines personnes ne me laissent pas le choix", livre-t-il à La Presse de la Manche

Morbihan : non, la mer n'est pas sale, comme le pensent certains touristes

Chaque année, les professionnels du tourisme dans le Morbihan entendent la même chose : "Votre mer est sale", "la plage n’a pas été nettoyée". Il s’agit en fait de la laisse de mer, qui a un rôle bien particulier.

La laisse de mer est l’accumulation des débris naturels que peuvent être les coquillages, algues arrachées, éponges, os de seiche, œufs d’animaux marins, mues de crustacés, tubes calcaires de vers marins, ou encore bois mort.

Elle est essentielle pour la formation des dunes, la lutte contre l’érosion et pour le développement de la faune (nourriture, ponte, etc.). On peut l’observer sur la façade atlantique du Morbihan et dans le Golfe du Morbihan.

De nombreuses collectivités ont fait le choix d’arrêter de nettoyer les plages avec des engins pour préserver la biodiversité. Le ramassage mécanique arrache les plantes et bouleverse cet écosystème. 

"Contrairement à Carnac, Quiberon ou Biarritz, elle n’est pas retirée sur Belle-île-en-Mer. On estime là-bas que c’est moche pour les touristes. Mais, c’est pourtant un écosystème important pour les oiseaux et pour les insectes. Et cela fait partie intégrante du paysage insulaire", explique Mewen Bauchy, accompagnateur-animateur de randonnées à Belle-ile-en-Mer. 

"Il fut un temps où les agriculteurs prenaient la laisse de mer pour en faire de l’engrais à Belle-île", se souvient Mewen Bauchy. C’est désormais interdit.

Malheureusement, sur quelques plages, des déchets d’origine humaine se trouvent dans la laisse de mer. Le plus gêné, c’est l’écosystème (pollution, ingestion par les animaux), rapporte Actu Morbihan

Comme Anne, envoyez-nous vos photos de la mer et du littoral !

— Lucrèce, poète et philosophe latin du Iᵉʳ siècle av. J.-C