Au sommaire, cette semaine :

- Occitanie. Les effectifs de CRS insuffisants sur les plages ?

- Tour du cap Fréhel à la nage : "centimètre par centimètre, c'était terrible"

- Saint-Malo : la réplique du mystérieux bateau de Jacques Cartier se dessine

- Nouvelle pollution aux granulés plastiques industriels en Loire-Atlantique

- Ces lycéens fabriquent le voilier sur lequel ils vont apprendre à naviguer

- Contre la prolifération des goélands, Nice utilise une technique insolite

Bonne lecture,

Florent Servia

Chef de service

👮 Surveillance. Y aura-t-il suffisamment de CRS MNS (maîtres-nageurs sauveteurs) sur les plages, avec la mobilisation totale des forces de l'ordre pour les JO ? C’est ce que demandent les maires du littoral méditerranéen et la Région Occitanie dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Des frais supplémentaires vont devoir être engagés localement par les collectivités pour recruter des maîtres-nageurs saisonniers. L'absence de vacances pour les policiers et gendarmes, mobilisés pour les JO, risque en plus de se répercuter sur leur disponibilité sur les plages, l'été prochain. Actu Occitanie

🏊 Nage. Stéphane Krause, nageur extrême, a réalisé le tour du Cap Fréhel (Côtes-d'Armor) à la nage, le 7 avril dernier, en solo et sans assistance. La distance de quatre kilomètres ne dit pas la bataille qu'il a dû livrer contre de puissants courants, passant une heure à parcourir le seul dernier kilomètre. Ici, les courants sont partout et dans tous les sens. Il vaut d'ailleurs mieux attendre le bon moment de la marée pour se lancer, sous peine de finir haché par les vagues. Expérimenté, Stéphane Krause a notamment nagé pendant la tempête Ciaran ou fait le tour du Mont-Saint-Michel par grandes marées. Le Petit Bleu des Côtes-d'Armor

⛵ Explorateurs. Ingénieur en génie maritime, Brieg Guyon a présenté, samedi dernier à Saint-Malo, son projet de construction d'une réplique du bateau de la découverte du Canada par l'explorateur local Jacques Cartier, en 1534. Son frère juriste et lui veulent construire le bateau à Saint-Malo, avant de le faire naviguer jusqu'au Québec, en 2034, 500 ans après Jacques Cartier. Historiens, archéologues sous-marins et d'autres spécialistes ont été sollicités pour procéder à la reconstitution. La Nouvelle Hermine fera 22 mètres de long et 6 mètres de large avec une quille de 14 mètres et un creux de 4 mètres. Le Pays Malouin

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Le lycée Tabarly des Sables-d'Olonne fait partie des dix lycées sélectionnés pour un projet initié par l'école de voile des Glénans : construire un voilier innovant avant de prendre la mer à son bord.

Huit élèves du bac pro maintenance nautique vont construire le bateau "kiss", pour "keep smart and simple", un petit trimaran d'initiation dont la conception fait appel à des matériaux plus respectueux de l'environnement : lin, résine biosourcée, PVC recyclé.

Le navire de 6,6 mètres doit aussi permettre à ces lycéens d'appréhender et de prendre goût à la navigation.

Le navire a été pensé pour ne garder que ce qui est essentiel à la navigation. "Sa conception, mélange de pirogue et de trimaran le rend plus accessible au plus grand nombre", précise Guillaume Voizard, responsable innovation à l’école des Glénans. "Il suffit de quatre réglages essentiels pour maîtriser le navire."

Après avoir passé près d'une année scolaire à construire le trimaran, les élèves des dix lycées apprendront à naviguer avec lors d'un stage à l'école des Glénans. Cette dernière espère d'ailleurs organiser un rassemblement de l'ensemble des bateaux construits par les lycéens en 2025, rapporte Le Journal des Sables.

Jugée trop nombreuse, la population des goélands va être régulée par la municipalité avec une campagne de stérilisation des œufs. Pour cela, des... drones sont utilisés. Mais ce n’est pas la première fois que cette méthode est utilisée.

Si la Ville lutte contre la prolifération des goélands leucophée "depuis plusieurs années", elle assure que "dans un grand respect de cette espèce protégée, les services portent une attention particulière à la surveillance et à la bonne santé" de ces oiseaux. 

Avec cette nouvelle campagne qui doit durer deux semaines, lancée depuis le 4 avril 2024, des drones seront utilisés afin de stériliser les œufs dans des endroits bien précis et difficiles d’accès.

"L’opération consiste à survoler les 200 adresses recensées pour traiter les œufs avec un produit à base de paraffine, non toxique pour l’homme et l’animal", ajoute la municipalité. Plus concrètement : "Un drone épand sur les œufs un produit stérilisant sous forme de gel afin d’empêcher leur éclosion", précise la mairie sur son site.

Mais les goélands sont-ils vraiment agressifs ? La réponse est oui. Interrogé par nos confrères de 76actu, Richard Grège, naturaliste à la Ligue pour la protection des oiseaux en Normandie, constatait une certaine "psychose", autour de cette espèce protégée.

L’agressivité est toutefois bien réelle mais toujours justifiée, selon ce spécialiste. Notamment pour protéger leurs nids de poussins. "Mais si les gens s’en approchent, il se peut qu’un parent essaie de défendre son juvénile. Il faut laisser le goéland vivre sa vie, l’ignorer", préconise-t-il à la population qui en aurait peur.

La limitation de la profération des goélands n’est pas nouvelle. De nombreuses communes littorales s’y attèlent comme Marseille, Agdes, Sète, Le Havre, ou encore Mèze, procédant à la stérilisation des œufs. La technique du drone est également déjà utilisée ailleurs : à Hérouville Saint-Clair près de Caen, à Cayeux-sur-Mer dans la Somme et à Saint-Malo, rapporte Actu Nice.

Comme Annie-Claude, Envoyez-nous vos photos de la mer et du littoral !

— Stéphane Krause, nageur extrême, à propos du Cap Fréhel, dont il a réalisé le tour à la nage, le 7 avril 2024.