Au sommaire, cette semaine :

- Surfrider alerte sur la montée des eaux avec une campagne ironique

- En Vendée, les ostréiculteurs pourront-ils encore tirer sur les goélands ?

- Une première dans la Manche pour protéger les phoques sur les plages

- Cinq millions pour réduire la pollution des bateaux de croisière à Bordeaux

- A Cherbourg, des militants manifestent contre les croisières

- A Barneville-Carteret, creuser une tranchée pour assister un voilier échoué

Bonne lecture,

Florent Servia

Chef de service

🌊 Faire des vagues. Digues éventrées, sentiers côtiers effondrés, maisons menacées par la mer… Les conséquences du changement climatique sont à l’œuvre sur le littoral français. Surfrider veut alerter la population et les élus en lançant une campagne de communication assez ironique : l’ONG environnementale a rebaptisé 59 villes comportant dans leur nom "sur-mer". Ainsi Camaret-sur-mer devient Camaret-sous-mer. Des cartes postales ont été envoyées à la presse et aux élus ; les pancartes d’entrée des villes concernées ont été affublées d’un autocollant "sous"… Côté Quimper

🔫 Ne tirez pas sur l'oiseau plongeur. France Nature Environnement (FNE) a demandé au tribunal administratif de Nantes, le 16 avril 2024, d’annuler les arrêtés préfectoraux qui avaient autorisé, dès 2020, les producteurs d’huîtres et de moules de la baie de Bourgneuf et de la baie de l’Aiguillon à tirer sur les goélands argentés et leucophées. Les conchyliculteurs avaient obtenu une "dérogation" au principe d’interdiction de destruction de ces deux espèces protégées au-dessus de leurs élevages. De l'avis de FNE, le magistrat préconise l'annulation : la consultation était, de son avis, plus basée sur le ressenti des producteurs que sur des chiffres. Le Courrier Vendéen

🐧 Tranquille comme un phoque. Une charte pour favoriser la tranquillité des phoques sur les plages a été signée, le mercredi 17 avril 2024, entre le Groupement mammalogique Normand (GMN) et la commune des Moitiers-d’Allonne (Manche). Cette charte, la toute première dans le département, engage les deux entités pour trois ans. La présence des phoques sur les plages ou sur le sable à marée basse est un phénomène normal, puisque ces derniers utilisent l’espace marin pour se déplacer et se nourrir, et l’espace terrestre pour y chercher du repos et se reproduire. Des piquets en U avec balise délimiteront l’endroit où reposent les phoques. La Presse de la Manche

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Les 3 000 passagers du paquebot Regal Princess partis de Floride ont fait escale samedi 20 avril 2024 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Pour les accueillir, un groupe de militants d’Extinction Rebellion et de Stop Croisière Cotentin se sont mobilisés sur le quai de France pour dénoncer "un tourisme mortifère".

Ces manifestants se sont ensuite rendus devant le bureau du président de l’Agglomération du Cotentin, David Margueritte, pour la remise symbolique d’un "Phoque d’Or". Un deuxième prix a été délivré à l’office de tourisme Cotentin unique par Nature.

"Ces deux institutions ont été récompensées pour leur participation active à l’augmentation de la pollution dans la ville", précise Extinction Rebellion.

Ils développent dans un communiqué de presse : "L’office de tourisme est fier que la ville accueille 58 bateaux de croisière en 2024, dont la compagnie MSC Croisière, qui est pointée du doigt pour être la plus polluante en Europe".

Quant à la compagnie Princess Cruise, armatrice du paquebot à quai samedi dernier, 12 de ses bateaux émettraient "autant de dioxyde de soufre que 23 % de l’ensemble des véhicules immatriculés en Europe", rapporte La Presse de la Manche

Comment tirer d'affaire un voilier en mauvaise posture à cause des grandes marées ? En creusant une tranchée !

Le 11 avril, un voilier a dû être ramené à l'eau par la SNSM (l'association de sauveteurs en mer) à Barneville-Carteret (Manche).

"Avec un coefficient de marée de 105 le matin, descendant à 99 le soir, il fallait agir dans la soirée pour espérer déséchouer le voilier avant les grandes marées de mai", explique Didier Husson, président de la station de sauvetage locale.

"Pour faciliter la manœuvre, une tranchée a été creusée sur la digue entre le voilier et la darse du port par les engins qui travaillaient au désensablement du chenal. Le soir, vers 22 heures, un peu avant la marée haute, notre semi-rigide, le SNS7-017 a été mis en œuvre pour tirer le voilier vers la darse," détaille Didier Husson.

Une opération réussie grâce au concours du "Vieux Bougre" qui a aidé à faire gîter le voilier pour réduire son tirant d’eau, rapporte La Presse de la Manche.

Comme Surfrider, Envoyez-nous vos photos de la mer et du littoral !

— Claude Thiboust revient sur sa carrière de marin. Du plus gros pétrolier du monde, le Miralda, aux compagnies de ferrys, en passant par les cargos, il raconte comment il a parcouru le monde à l'Orne combattante.